Berceau d’étoiles aux branches invisibles
Plongées dans un seau de survie
En guise de magasin sur un trottoir
Caressé par le dieu des mimosas
Dans sa douceur hivernale et prometteuse
Des couleurs du printemps à venir,
Furtif parfum en rire de lumière
Courant en joie comme un enfant
Transparent aux rides faisant couronne
Du regard de leur gardienne qui se sert
De la magie de l’éclat fleuri
Sans plus croire à son langage,
La poésie n’est cependant pas bourgeoise.
Elle est la noblesse d’être du temps
Avec la lumière de tous les instants.
Le passant dédaigne le rire,
La marchande s’expose au silence
De larmes sèches arrachées par tous les vents.
Pour tous, habillés de nuit,
En sérieuse hiérarchie d’austérité,
C’est une opportunité simple
Au demeurant naïve et manquée
Comme une honte de souvenirs
En paisible lit de rêves pourtant éternels.