Le ciel s’offre en présents et en reflets sur le monde : La fraîcheur de l’eau d’un printemps, Le rêve du jour ou bien L’espoir scintillant des étoiles.
Un voile tiré sur la fenêtre fait brouillard des regards et rien sauf le vent transparent n’offre ton sourire au monde.
En dévoreur de lumière tu ne renvoies que l’ombre de ton être et le vent lui même s’en moque.
Ton voile est une pudeur, Ta pudeur est une peur, Ta peur fait ta colère.
Ton rideau ne te permet que de maudire le monde que tu devines sans le voir et qui te manque tant pourtant.
Faux malheureux, tire ton voile, ouvre ta fenêtre et offre autant que tu profites de la lumière. Alors tu seras simplement fort et aimant.
Avec Mathilde Kaori, William Trang et Marion Gay, amis avec qui j’ai eu l’occasion de collaborer sur ce blog, nous avons fêté les 10 ans du blog lors d’une soirée. Nous avons improvisé autours des thèmes de la lumière, de la joie, du temps et de l’amitié en musique, poème, photos et dessin . Nous vous partageons cet instant ici.
Au fond de l’avenue, février a peint son plafond blanc qui s’élance de là où nous nous précipitons pour tout pour chacun, inconnu pour tous et à l’encontre de pigeons venus pour rien de cet inconnu.
Les mots sont alors blancs comme un oubli pour l’instant.
Le jour étale son or avant de le cacher en son coffre de rêve, Tandis que de nombreux manteaux tirent les lacets du métro selon le plan affiché Montrant la ville comme une tâche d’huile riche sur une eau pauvre et pourtant necessaire.
Et à chacun de mes pas, à chacun de mes silences, préparant les sourires pour le monde Et gardant alors mes sourires pour le scintillement des vagues pour côtoyer la lumière, pour les sommets des montagnes pour fabriquer des nuages et pour les vastes prairies pour bavarder avec le vent,
Photographie Corinne Collas, tous droits réservés.
La main du vent, tire le rideau du ciel sur l’éclat de la terre qui l’implore pour ses offrandes.
Les larmes grises promises à l’instant finiront séchées par le vent venu de loin qui hurle toujours qu’il est d’ici.
Il ne reste à chacun que de se terrer dans les croyances de tout temps pour ne rien dire de ce qui nous afflige. Et puis, d’ici comme d’ailleurs, il reste demain…
Je pense parfois aux mouchoirs sur le ciel Qui ont offert les souvenirs de leurs larmes Sur la patience du jardin sur lequel Je dépose un merci en pensant au pardon Que je ne pourrai vous offrir, amis, Lorsque s’envolera mon mouchoir.
Aujourd’hui 23 janvier 2023, le blog à 10 ans. Une décennie de joies, de peines, d’émotions et de pensées inscrites en poèmes. De ces expériences les poèmes n’ont pas échappé à l’évolution. Parfois, l’émotion est si vive que le poème se charge avant que tout ne s’éclaircisse pour tendre vers l’essentiel. L’expression se fait en vers ou en prose et en passant parfois en calligrammes ou en vidéos. Si l’expérience est d’abord intime, elle se fait aussi par le partage. C’est ma démarche bien sûr mais il y a celles que je croise régulièrement parmi les lecteurs et qui alimentent mon regard. Également, il y a les contributions artistiques qui accompagnent mes poèmes. Je pense à Mathilde Kaori pour ses musiques, véritable traductrice à la guitare de la profondeur de mes poèmes, Marion Gay pour ses illustrations et sa participation en tant qu’actrice et parfois musicienne par l’électronique, à Fabien Thines également, à Jean-Jacques Chevet, William Trang et Anthony Alioui pour leurs photographies magnifiques. Et puis d’autres encore. Ce blog, et bien sûr tous ceux des autres auteurs que je croise en lecture permet de rapprocher et de découvrir des talents. Je pense à Barbara Auzou, Francine Hamelin et bien d’autres et pardon de ne pas tous les citer. Durant ces 10 ans, j’ai aussi proposé quatre publications en revues (Traversées, Le Capital des Mots) et je termine (enfin !) mon recueil. Et enfin rien de tout cela ne serait si je n’avais pas croisé la route de Xavier Bordes, très jeune, il y a 36 ans ! Si j’avais certainement déjà une sensibilité particulière, il m’a apporté la richesse du regard poétique sur le monde, ce regard qui ne transforme rien du réel mais qui le traduit dans la profondeur des sens. Il m’a insufflé l’élan nécessaire. Depuis tout ce temps, la poésie m’est devenue identitaire.
Pour cet anniversaire, je vous propose donc différents poèmes sous différentes formes qui ont ponctué la vie de ce blog. Cliquez !
Et enfin et surtout merci à tous, lecteurs, d’avoir vous aussi contribué à ce qu’est ce blog. Sincèrement merci.
Encore merci à tous pour votre accueil et bonne lecture !
Tel le reflet de ce que tu croyais être, te voici nu face à ton miroir dont tu sais que son horizon n’est qu’un mur de potence.
Tu as miré la vérité qui a prononcé tous tes mots sans qu’elle n’en dise aucun en illusion de réponse.
Tel ton reflet, tu es dès-lors aussi silencieux que l’ennui qu’il te montre avant de quitter ton mensonge que tu as regardé comme un songe.
Volets ouverts sur les étoiles et fenêtres fermées sur ta nuit, voici l’heure des rêves, ceux que tu vas vivre sans les dire, ceux qui viennent de toi tandis que tu les crois nus venus des éclats scintillants comme des heures bavardes et pourtant toujours plus silencieuses que demain que le jour habillera.