Il les rend et leurs mystères prennent la parole en silence assourdissant que tente de mener un acouphène que l’on croit venu d’une ombre de rêve que l’on redoute ou que l’on espère.
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Dans l’ensemble de ses pas,
Comme autant de gouttes de pluies
Venues de son regard qui se balance
Au-grés de son seul vent
Et dans cette signature
De son furtif passage
En une banalité de trottoir,
Elle croit en son silence déposé
En ne pouvant croire qu’en son ombre transparente.
Caché dans une rue, le soleil envoie son dernier éclat sur la façade qui me fait face. Il salue par sa lumière les secrets avant que s’endorme la poussière sur son lit chaud de bitume.
Les fenêtres savent le monde maintenant et seuls quelques insomniaques qui tiendront compagnie à leur transparence continueront de regarder le ciel parsemé d’espoirs mystérieux.
Leurs silences sont leurs lumières. Le peu qu’ils donnent n’éveille les ombres des souvenirs des murs et chacun désigne un chemin à arpenter jusqu’au jour.
Il y a ce qui s’oublie sans s’effacer, tout ce qui devient fluide et insaisissable, ce qui noie et reste pourtant source de vie. Il y a les élans taillés qui offrent leur place qui ne pouvait être qu’une promesse perdue pour d’autres élans insoupçonnés ou bien justes redéfinis et qui parlent des choix infinis. Il y a toutes les opinions qui sont restées sans une pensée et toutes les pensées qui ont sombrées en opinions. Tous les mots bavards qui ont fait sans le savoir les mots de silence cachés sous la poussière qui les a réécrits.
Et puis il y a tous ces soleils restés toujours les mêmes et habillés de millions de nuages qui ont fait chaque jour. Il y a eu cette habitude quotidienne qui reste à vivre comme encore une première chance derrière la fatigue de toutes les nombreuses autres qui brillent pendant la nuit pour mort des jours et faisant pourtant en la trompant carte pour chacun. L’espoir s’il n’est pas en chacun de nos souffles est forcément dans l’un d’eux. En ce souffle qui nous étire comme un sourire qui se moque de nos larmes parce qu’il vaut mieux ne les avoir qu’en mémoire offerte à la lumière qui en fait des gouttes de nuages. Vivre est un voyage qui n’est fidèle à aucun vent qu’à celui que chacun souffle.
L’univers des sagesses et des sciences est fermé. N’existait-il que pour quelques nébuleux heureux ? Pourtant, c’est durant des saisons entières que l’on a pleuré en illettré.
Les temps changent : dans l’encerclement consenti du trône de la cité, parmi les plaisirs blonds, mousseux et immédiats et les couleurs amples des étoffes, la chance s’offrait pour qui aimait la lumière ouverte.
Chacun faisait alors son marché aux lois des vérités et aux profondeurs nuancées et pures des flots et de l’empyrée pour des siècles et des siècles au cœur du paradis quadrillé comme l’avenir, veiné pour son présent et parfois juste verni par la pluie.
Le siècle s’est raccourci à mesure que la course des éclats s’est précipitée. Désormais, le soleil de la cité fait place à l’outrance étiquetée. La double rature sur la majuscule manquée de l’€toile n’invente rien mais gagne sur la lumière. C’est ainsi que place nette doit être faite pour les palais du roi de l’imprimé riche mais limité, à échanger en envies telle celle d’un nouveau plastique magique que l’on caresse pour la luxure de bavardages aux maigres nuances pixélisées.
Le papier oublié à la destinée inconnue devient l’hostie malgré lui de l’envol de l’égérie.
Photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés
Les reflets et les ombres échangent leurs paroles
Dans le silence des pluies fossiles des carreaux.
Leur langage est une brume qui me démontre
Des nuances en mystères du réel éclairant
Mon regard sur le monde en bien curieux que je suis.
Photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés
De la pudeur tirée sur le monde,
En encre d’ombre, apparaît le garde-fou.
De tous les excès qui brayent derrière le rideau,
Tandis que je ne dis mot
Sur ma lecture de la page du miroir,
La lumière s’offre en savoir
Jusqu’en l’ombre que fait le nécessaire
Comme en réponse à mon regard de silence volontaire.
Et voici le dernier épisode de la série : « UN NOUVEAU JOUR » avec une surprise à la fin. Mathilde,
Marion et moi-même avons eu beaucoup de plaisir à vous proposer cette union entre poèmes, chansons et dessins et peintures.
Nous espérons que vous en avez eu aussi beaucoup à suivre ces épisodes et rien bien-sûr ne vous empêche de les retrouver ici ou directement sur ma chaîne Youtube que vous pouvez visiter par le lien situé dans le menu de ce blog. Bon dimanche.
Tandis que les rails remontent vers mon départ Un reflet de l’instant éclairant ma patience s’immisce Comme une trainée d’étoiles sur le ciel blanc de neige Retenant la poussière des astres Qu’il rendra, peut-être, ce soir. Les champs s’étirent vers l’horizon dévoré Et je ne peux qu’étirer mes jambes Pour occuper ma patience. La fulgurance est un leurre Qui ne peut rivaliser avec tous les éclats.
Après avoir bu le crépuscule, la nuit s’écoule et condamne les couleurs de l’aube.
Derrière la fenêtre, tout est à savoir mais rien n’est à espérer. Les bavardages entre la nuit et la pluie font taire les étoiles.
Mais de la lucarne de ton regard, le rêve est pourtant bien réel. Il se cache en mystérieuse galaxie bleue dans l’iris gravitant autour de ta perception.
Ta chevelure enflamme l’heure froide, ton silence fait la lumière de l’instant. Te voici comme éclat de lune.
Reflet d’essentiel, lien qui unit l’heure à son invisible, on sait en te voyant que le soleil ne cesse jamais de briller.
Bientôt, et peu importe ce que dira le ciel, ton sourire sera l’aube de nos jours. Il se fera croissant pour notre gourmandise.
Les ténèbres ne peuvent rien contre qui parle la lumière.
Boris Sentenac
Le Rire
Tu sais que l’éphémère n’est pas fait pour moi
Que l’astre lunaire me prive de toi
Toi tu es le feu, toi tu as le sang chaud
Je t’avoue qu’à mes yeux, nous brûlons de défauts
Toi tu es le rire qui détruit l’espoir
De pouvoir réécrire une belle histoire
Tu sais que les accusations qui sont tournées vers toi
Ont peut-être une raison – que tu justifieras
Toi, tu lèves les yeux, te mures dans le silence
Qui glisse entre nous deux une glaciale distance
Toi tu es le rire qui détruit l’espoir
De pouvoir réécrire une belle histoire
Tu sais que nos contradictions nous chuchotent tout bas
Cachée derrière les containers cerbères de ce qui n’est plus, tu attendais le carrosse bleu gardien de ce qui allait être en promesse éternelle.
Vers l’inconnu, comme envoûté par les sirènes de chaque été se faisant mystère des terres, l’espoir filait contre les vents pour se camoufler du soleil brûlant et ne profiter que des caresses des brises sur nos cœurs, nos regards et nos sourires envoûtés.
La poussière dansait sous nos pas silencieux et timides avant que le souhait ne soit foi. Le temps se figeait alors en lumière et en couverture de lit de terre de feuilles et d’amour.
Ici le souvenir reste un miracle. L’instant se fait mémorial. Et nous voici bravant les saisons à chanter comme ces cigales témoins de la patience à jamais rompues.
L heure entame un adieu, l’éternité rayonne sur notre bonjour.
Boris Sentenac
La surprise
Elle se dessine dans les regards
On l’imagine avec espoir
C’est l’ennemie de tous les routiniers
Qui préfèrent leur vie bien planifiée
Elle n’aime pas qu’on la découvre
Car tôt ou tard la porte s’ouvre
Mesdames et messieurs, la plus intrigante
La plus belle aux yeux de ceux qui la chantent
La surprise, sans elle la vie serait bien fade
Y en a des belles, y en a des crades
Moi j’aime celles qui font sourire
La surprise, quand elle nous met en émoi
Elle réchauffe les cœurs les plus froids
C’est pour cela que je l’admire
Elle se déguise dans le noir
Hante la brise matin et soir
C’est la complice des petites larmes
Qui glissent sur les joues de ceux qu’elle désarme
Comme liée par le nœud de l’ombre d’un châtaignier gorgé de richesses d’hivers, la croisée des chemins, déjà chacun caressé dans l’inconnu par le partage des mêmes étoiles, aux distances d’un même horizon de papier et d’encres tressées en amarres, brise le silence des prières accrochées et déchirées sur les chapelets de chardons touffus en rempart de l’espoir.
Le hasard nous donne la main.
Ainsi, comme une chance lancée en couverture d’un monde pareil au sourire d’un bonjour, en chants de couleurs des terres et de ses jeunes promesses, la transparence des mots s’éveille à nous : aèdes de notre désormais même sente de sens.
Boris Sentenac
Fille verte
Poète, couche à l’encre brune la fille verte des pays secs où il pleut du soleil dans les herbes qui ne connaissent plus la soif et cache l’amour qui appelle !
A celui qui se désespérait de sa page, sous les chênes et les pins et sur le tapis de leurs souvenirs qui frémissaient sous les tremblements caressés de la sylphide et qui se recouvraient de la brise qui s’activait à dénuder le sol de l’inutile pour le rendre tel qu’elle s’offrait, la belle se couchait en étirant le palais de son cœur comme pour étendre son sourire qui rendait la fraîcheur à l’instant vacillant.
Le temps suspendu dans ses yeux d’éternité verte plongeait dans le regard de la nuit. Les corps allaient s’unir comme les cœurs aux enchantements naissants enfin lovés entre eux. Les couleurs et les lumières se faisaient bruits tandis que le silence se faisait éclat.
Le génie des hommes tue, de cuivres linéaires tendus, l’ombre des distances. Les poèmes et leur certitude, de ce qui est devenu souvenir, éteint l’abîme. Flou et électrique sa voix invite en son foyer et son sourire illumine le bureau de papiers et se couche à l’encre brune, comme regardant le bonheur de celui qui espère sur sa page.
A l’heure où les rudes clochers abandonnent la surveillance d’un quotidien habillé de traditions jaunes et bleues, te voici confinée dans le sortilège de la contradiction de l’heure sombre envers l’imperfection de nuances solaires étalées autour de ton confort drapé de la fuite nécessaire.
Derrière la fenêtre laissée ouverte, apparaît l’embarras du choix du songe sur le temps qui semble se moquer des lumières filantes parallèles, s’étirant vers des mystères prévus pour d’autres en bruits réguliers et mourant d’horizon, irritants quelques gardiens de jardins qui finissent, pour s’assurer d’avoir chassé ces voyageurs tardifs, par humer la brise qui caresse tes songes naissants au cœur de la bataille d’étoiles contre leurs répliques, au faible vertige, que le printemps rend éclatantes et figées et qui, par les lampadaires pétrifiant l’éveil fatigué des routes, pétillent de dorures sur leurs branches de gardes en treillis.
Dans le temps distendu de l’éclat de ces gardiennes qui se fondent dans la vie et qui suspendent la mort, ton rêve éclate la suprématie des horloges anachroniques du moment.
C’est ainsi, fenêtre ouverte que les regards de la nuit se posent sur tes rêves qui s’envolent, comme dérobés par les ténèbres et aux couleurs absorbées par la lune, fenêtre ouverte et paupières closes : comme un premier « je t’aime » lancé à l’espoir.
Boris Sentenac
Je prendrai la peine
Je prendrai la peine un jour
De poser des mots
Sur ce qui me freine toujours
De lever le rideau
Qu’y a-t-il derrière ?
Je vois des ombres danser
Elles ondulent, prospères
Et se laissent porter
Je prendrai la peine un jour
De t’écrire une lettre
Et en lisant mon discours
Tu comprendras peut-être. Qu’y-a-t-il derrière l’enveloppe
Le projet commun que j’ai avec Mathilde Kaori et Marion Gay voit le jour. Il s’agit de la rencontre entre poèmes, chansons et illustrations.
Dès dimanche, retrouvez donc : » Un nouveau jour « .
Ce projet sera diffusé sur ce blog et sur ma chaîne Youtube chaque dimanche pendant 8 semaines. Et pour vous donner un avant-goût, cliquez sur la vidéo ci – dessous.
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La croyance s’impose comme la lumière des rues.
L’espoir s’efface comme la lumière dans la toile grise des regards usés.
Le chemin s’étire comme la lumière d’une bougie.
On sourit à l’ignorance comme la lumière de l’insomnie.