Habiller le temps de mots
Pour vêtir la vie
De couleurs raisonnées
Sur les souvenirs d’émotions
Tandis que l’amour est nu
Comme une naissance
A chaque mot prononcé
Comme un silence.
Habiller le temps de mots
Pour vêtir la vie
De couleurs raisonnées
Sur les souvenirs d’émotions
Tandis que l’amour est nu
Comme une naissance
A chaque mot prononcé
Comme un silence.
En silence bleu,
Le sens des instants
S’est endormi sous mes yeux
Ne réclamant plus d’attente
Ni de pas d’espoirs
Sur cette empreinte d’éternité d’amour simple.
Tandis que dehors la colère s’effondre sur les parapluies noirs
Qu’elle caresse comme on fait taire les pigeons
Pour habiller de silence tous les mots unis,
*
La peur a pour patience son châle de transparence
Qu’elle jette sur la parole comme on étale un linceul
Pour habiller de pudeur tous les mots froids,
*
Et les foyers n’ont de nécessaire que la prison pour rédemption
Qu’ils empoignent comme on tire un voile
Pour habiller de timidité quelques mots d’amour.
L’orchidée s’est habillée de vapeurs colorées
Pour ouvrir sa gueule de patience
Comme l’amour se dévore
Avant de se crier
Et faner.
L’amour est une ombre
Que l’on croit naître des étoiles
Et qui en ses grandes heures,
Dévore pourtant le jour.
Misère ou luxe du monde,
Griffure du vent
Ou caresse de brise,
Misère ou luxe du ciel,
Nuages diffus d’étoiles
Ou lumière brûlante,
Avec l’amour,
Il vaut mieux en être
Que d’en avoir.
Tel l’amour, la brume est paresseuse et n’a que faire des caresses de la lumière. Elle s’étire en jurant de se lever. Elle ne sait rien des murmures de la nuit et ne devine rien de la jeunesse du jour qu’elle promet pourtant radieux. Puis profitant de l’absence de mon regard, elle disparaît jusqu’à demain et à jamais brumeuse.
L’écho est un muet qui empreinte sa voix tel le bruit de l’amour
Et n’a que le souffle des mots originels.
Ces étincelles qui se répandent en brasier
Et qui recouvrent de cendres
Leur plaine jusqu’à leur sommet
Sont comme l’oubli qui offre le silence né du bruit de l’amour.
L’amour est tel un rêve :
Il est ailleurs ici
Et s’efface au réveil.
Ivresses des minutes
Tes vapeurs font ton ciel
Comme l’oubli sur l’étoile.
La lune te sourit
Te disant le vestige
En reflet de flammes.
Poussière de regards
L’espoir en souvenirs
S’écrase sous la pluie.
Silence du néant
Pour science du chaos,
Je le vis en virgules.
Le souffle n’est repris
Qu’au diktat du bonheur
Pour un ultime cri
D’errance sur erreur
Figeant toutes les heures
D’un réel en horreur.
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Je crois
Paupières closes
Aux jours des cavernes
En infinis éclats
Et je sais
La lumière de la caresse
Par la saveur des sourires
Qui font couleurs de saisons.
Sans cesse sur le départ,
Sans cesse se déshabillant de sa parure,
Sans cesse s’étirant dans le sommeil,
Sans cesse bavardant avec le silence des murs,
Sans cesse brûlant son lien avec la vie,
Sans cesse réinventant le temps qu’elle fond en éternité s’écoulant en abandon,
Sans cesse agacée par mon souffle qu’elle menace d’un duel,
Son cœur sombre se lie à son éclat,
Jusqu’à ce qu’elle cesse,
Comme le miracle de la vie transparente sur la mort,
Pareil à l’amour,
D’éclairer la pudeur de la conscience
Sur la robe de l’éternité plus tôt oubliée
Qu’elle retrouve, d’un cœur bleu, pour avoir brillé.
Etoile de toile en ciel de mur
Immobile comme la nuit
Invisible à tes proies
Qu’en langage de silence
Tu absorbes leur peur
Pour acharnement vain de vie
Sitôt pris dans ta dentelle,
Et tu apparais comme l’amour :
En espoir de poussière
Quand il revêt la vulgarité
De ce qui est trop beau.
L’amour est enfant.
Il est étonnement
De nuages dans le ciel
Sans aucune infecte stupeur
D’une pluie résignant au foyer.
De l’âtre, rien n’exige la chaleur,
Des rues, rien n’exige de parapluie
Tous les lieux s’écoulent ou s’illuminent
Toujours légers et vaporeux
En source fraîche d’enfance
Avant que pour le monde
L’amour ne soit pluie.
Alors trop vieux pour etre vrai,
Telle ma présence en sommeil,
Sans que jamais il n’apparaisse,
L’amour finit par devenir
Un fantôme avant de mourir.
Tu dévores sa chaleur,
Tu étales l’ombre de sa lumière,
Tu te nourris de son œuf du soir,
Puis tu l’oublies par l’opulence des étoiles
Et parce que tu ne doutes jamais du lendemain,
Qui sera fait, venant de la nuit, du même soleil ou d’un autre,
Peu importe ta croyance, tu l’enrubanneras soigneusement comme chaque jour
Pour n’en offrir que l’apparence du don en jolis mots qui finiront comme bavardages.
Les perles de ce que tu nommes l’amour n’ont qu’un sens qui s’écoule et sèche tant que
Tu dévores sa chaleur,
Tu étales sa lumière,
Tu te nourris de son œuf du soir…
L’été est la saison des ressentis.
Le silence est le discours des nuages.
J’emprunte ici à celui qui passe
Ses quelques mots blancs
Pour discuter avec la fontaine
Qui me parle, elle,
Du bonheur de son voyage.
L’hiver est la saison de la pensée.
Au chaud, derrière son voile,
La fenêtre m’offre le monde
Qu’il traverse incessant
Avec son bruit désordonné
Pour vocabulaire précipité
En course contre le temps.
Toujours constant,
S’accommodant de tous les mots,
Traversant les saisons,
Ne pliant à aucun cri,
Calmé de toutes les chaleurs,
Se disant pour rien et en sourire,
L’amour me parle en silence.
Tandis qu’elles sont prévisibles,
Chaque vague est imprévisible.
Seul sur l’océan loin des terres,
Le radeau, par tous les vents divers,
Vogue toujours vers l’horizon :
Celui des hommes en leur croyances,
Et le nôtre propre en mensonges,
Délaissant le silence essentiel.
Parler au souffle en langage
Appris du monde : fruits des canons
Lourds telle la raison sur l’amour
Fait du temps fuyant un voyage
Errant vers la seule et pauvre clarté.
De vagues journées en journée vague.
En pluie de lumière, l’amour s’écoule sur l’étang qui s’endort tel un marais en fermant sa paupière de nénuphars sur le jour qu’une des fleurs semble avoir inspiré, en lâchant un de ses fils brillant partit faire sa ronde et danser avec les ombres pour disparaître et laisser les étoiles en bavardage qu’on ne devine qu’à peine.
Demain, cette autre date qu’on prendra pour la même qu’hier parce qu’il n’y a qu’un soleil, d’une autre fleur de nénuphar, comme encore unique parole de chaque jour aveuglant le bouquet des espoirs passés, surgira l’astre tandis que le jour s’évaporera comme à chaque fois tel l’amour.
Vivre entre soi et les autres
Comme un matelas d’amour
Qui se gonfle et se dégonfle
Au gré des énergies qui dansent,
au gré du vent ou selon la goutte d’eau, en bourrasque ou en patience, tantôt étourdissant parfois étalé en fatigue asséchée,
La joue rougie par les caresses
Et les heurts des éléments,
Le front brûlant des mots qui s’y cognent
Et la nuque ruisselante
De ses derniers rêves,
Tributaire des éléments, rarement sur l’instant mais par mémoire de rasades et de caresses, l’amour pour être bon ne peut l’être que telle une chance.
Mathilde Kaori – Boris Sentenac
Comme un métro qui passe sous le trottoir
Ne fait que sensation de tremblement de terre
Les cris de la chair sont aussi furtifs que le présent.
Le bruit finit toujours par se taire.
Comme une étoile qui brille
Fait en toutes saisons la mémoire d’une vie
La sensualité du corps et de l’esprit est éternelle.
Du silence nait le chant.
Photographie : Jean – Michel MELAT – COUHET, tous droits réservés
La mer jaillit
Tel que l’amour
Contre son roc
Sur son destin
Que les vagues
N’ont eu de cesse
De raconter
Pourtant hélas
Jusqu’à présent
Toujours restée
Son inconnu
Et son espoir.
Aucune magie :
L’eau se maquille
Contre son roc
Tel un nuage,
Un univers
Qui se saisit
De l’éternel
En son instant
Et s’échappe
Pourtant futile
Comme un sourire
En souvenir.
Invisible et
Réel voyage
Contre mon roc,
Courants et vents
Eclaboussés
De nos étoiles,
Nos poussières d’eau
Saluent le ciel,
Embrassent la terre
Tel notre amour
De son ressac
Perpétuel.
Il n’y a plus
D’hésitation
Contre nos rocs,
L’essentiel lie
Nos mots jetés
En tourbillons
De tous nos vents
Enfin unis
En don de vie
A nos baisers :
L’amour jaillit
Tel que la mer.
Découvrez le regard de Jean – Michel Melat – Couhet :
Le souffle passe sur la haute dentition blanche des terres.
Il redescend par les vastes gencives vertes des prairies
Et me donne la simple et douce saveur de chacune des étoiles.
Puis, l’amertume du trop long jour éclaire l’instant du monde
Ne me laissant de ce baiser envolé que trop perplexe.
Du monde à moi, il ne me reste que l’écho de son souffle
Qui insuffle chaque jour et bien malgré lui notre bel amour.
Tandis que la place s’étale dans un bruit diffus, le temps se fige par la lumière de ton regard habillé par la malice de ton sourire à faire blêmir celui de la nuit. Il n’est plus d’autre étoile dans mon souffle saccadé, en voyage sans boussole, guidé par un vent de tempête à la seule rigueur de ta caresse.
Quand soudain…
Le silence prend sens. Nous errons depuis quelques mots d’inconnus médusés dans l’étonnement qui se refuse à sa raison. Il se répète comme pour revenir sur une erreur.
Quand soudain…
Certain du langage, la colère reprend le silence. Son souffle léger s’envole, irrattrapable comme un enfant qui court avec le rire de toutes les émotions. Tristesse, colère et peur se mélangent avec la joie encore vivace de l’instant d’avant.
Quand soudain…
Notre essentiel naissant devient malgré nous indécent. La joie est morte : fusillée loin de là. Il n’y a plus de lieux, plus de couleurs. Les larmes sont encore en caverne tandis que le soleil pétillant de nos verres n’a plus d’inclination dans ses messages de toute soif.
Quand soudain…
Le premier temps d’un amour qui s’avoue éclate avec l’écho des canons sans aucune raison tandis que d’autres, voilés par la folie, meurtriers et ignorants de la lumière de ces instants, se font exploser pour des idées aspergeant sur notre idylle comme sur leurs victimes une mort pour rien.
Quand soudain…
Il n’est plus d’autre étoile dans le souffle saccadé du monde, en voyage sans boussole, guidé par un vent de tempête à la seule rigueur du chaos.
(Illustration : Boris Sentenac, droits réservés)
Les poussières de nuit s’étalent sur le tapis des rêves, éclairées par les étoiles, et rient de leur distances par nuances étalées.
Par quel vent asséché se devine en ces mystères la mort frottée sur le tapis blanc du rêve ?
Ton sourire à l’horizon fait l’expression du mensonge aux doutes criant de toutes les vérités.
Identité aspirée, fantôme tel devenir souhaité de Pinocchio, l’éclat lointain éclaire ta survie du possible.
Chant figé dans la glace du chaos comme une pierre crie l’éternité, le piège du rêve est le souvenir opaque de l’origine.
La force du visage de ton amour est le reflet des étoiles.
Voir « Le visage du rêve (1) » en cliquant sur le lien suivant https://borissentenac.wordpress.com/2015/08/26/visage-du-reve-1/
(Illustration : Boris Sentenac)
A l’encre du passé se figent les ronces d’ombres en squelette d’expressions aiguisées.
Les griffures : secrets dévoilés de toutes les colères, sur ton visage de rêve sont comme chardon sous soleil.
Du paradoxe des lumières sur charbon de mots, naît l’empreinte du cauchemar au regard semblant comme le temps pétrifié.
Torpeur d’une gravure d’amour, elle n’est que poussière attendant son vent, un silence de couleurs avisées d’un seul instant brûlé.
Mais comme pour la croyance en des dieux, du fond des songes, les larmes forcent à l’espoir.
Pour lire la suite de la série « Le visage du rêve », cliquer sur le lien suivant
Caresse de la peur d’un monde naissant sur l’amour telle qu’est roc sur lit de mousse.
La différence se vit jusque dans la fuite de la nuit.
Les rêves reflètent la transparence de l’oubli et s’étouffent dans l’éclat de l’aube froide et humide.
La place de l’un est figée de solitude pour cautèles de mouvements et de tumultes comme fumée de vie pour d’autres.
Juge, et succombe gorgé de luxe de certitudes, l’inutile aussi fondamental que ta caresse de la peur d’un monde mourrant sur l’amour tel qu’est roc sur lit désormais séché.
Laisse toi porter par les brises comme l’amour porte plus loin les regards que ceux d’un indien stoïque scrutant mystérieusement l’étendue des terres immobiles.
Il n’est de plume d’amour qu’en simple ornement d’ébène long sur peau d’automne. Dans les cieux, la lumière ne prend couleur que par impraticable détour.
Incontournables fulgurances d’étreintes comme impossibles orages de nuit sur ta haute montagne, les mélodies improbables sont vacarmes de larmes.
Au soir de la patience, sous les étoiles comme paupières ouvertes, à l’encre brune, plutôt que de crier l’absence au charisme d’une utopie, chuchote l’évidence pour la danse du regard du pâle voyageur avec qui tu partages tant de lunes.
La colère est la fille de la peur. Ne l’épouse pas, dragon faiseur de brouillard de cendres ! Tu sais que ta brûlure ne purifie rien.
Calme l’ardeur de ton expression fumante, deviens ta prière, deviens ton poème pareil à la pluie qui noie les larmes de tes excès.
Déployant tes ailes, dragon de rêve aux yeux d’étoiles, comme se déploient les heures tardives qui se veulent l’interdit de l’abus des ombres, fais-toi le poète des herbes des yeux d’éternité encore verte pour partager l’amour sur le tapis recevant l’ardeur de tes nuances.
Les distances aux travers des regards partagés sur la lune feront de toi son secret brûlant.
A ta nymphe telle faste émeraude, tes espoirs offerts ne seront pas que tes souvenirs s’écoulant à l’encre brune puisqu’ils se couchent sur le printemps, troublant le temps, en bonheur vert et bleu.
voir Le poème de Margot : http://ailleurssijysuis.wordpress.com/2013/09/07/bleu-cosmique/
Le soleil, en secret, derrière l’horizon fait des hauts nuages les réminiscences de l’amour avant que le ciel ne se couvre par un tricot sombre à grosses mailles de larmes qui gifleront la vie comme le jugement des différences, meurtrier pour les uns et rassurant pour les autres, s’accaparant, comme la nuit aveugle à venir, l’éclat rose.
Pour ces coupables de l’ardeur, il est alors temps de laisser s’écouler le clandestin crépusculaire en rêves déchaînés de demain comme lumière et chaleur au fond de leur caverne.
L’heure est aux fleurs de lumière de nos poussières perdues comme chacun se perd dans le désert.
C’est ainsi le voyage du regard sur les étoiles qui guidaient les marins vers leurs amours de transits. Parfois, comme opposée à l’étendue immobile du lit de l’espoir, lorsque la brise chante sur les arbres et les herbes habillées d’ombre de repos, j’imagine la mer jalouse de ces éclats de silence et la mort qui se noyait filante sur les flots de colères et portée par le vent des terres qui se faisaient alors mystère.
Mais son étendue aveugle se fond avec ces lumières invisibles trop lointaines qui se gardent bien de nous indiquer les arcanes de l’absolu. Alors, de ces secrets qui ne se font que le savoir de quelques curieux, l’évidence de la tromperie de ce qui fait nos choix nous rappelle l’étroitesse entre le néant et ce qui est, l’énorme fossé entre la mort et les conséquences de la vie jusque dans nos amours aux seules fondations d’espérance.
Douce nuit du réveil en se sentant traversé par ce qui semble être le fantôme du monde et ressentir sa chaleur de soleil improbable dont la lumière suave ne connaitrait pas d’ombre…
L’éclat toujours partagé dans ce cosmos d’amour, file en transparence ronde et éblouissante pour qui le capture jusqu’à la culpabilité qui se fait horizon trop facile, nourri des misères et des peurs pour finir par n’être alors qu’un langage pareil à celui des cimetières et de leurs occupants à venir : fuyant et à la seule misérable force du convenable convenu. Ainsi finir lamentablement comme con sensuel.
Matin utilement vaillant (comme la lune qui brille par son absence !) qui s’écrase lourdement comme une ombre sur la chaise semblable à un plongeoir d’où les regards sans promesse sautent et se noient dans la tasse de nuit amère, brulante et subtilement sucrée : scalp de la nuit du réveil…