En monde reflété


Monde reflété, photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés

Monde reflété, photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés.

 

Les nuages sur l’absolu se font reflet du monde. Diable dévorant l’effroi ! Se dit, en silence de chaleur de soleil mourant et des terres crachant le souvenir du jour comme s’il s’agissait d’une offrande digne de l’infini, la vérité de chacun avec le déni du mélange de toutes les peurs dessinées vaporeuses.

L’homme parle trop en croyances qui esquissent ses rêves et fabriquent ses cauchemars et s’étonne, dans une larme qui n’a plus rien de la pureté de la rosée du matin, que ce ne soit le contraire.

Train du soir


Ou bien alors en fendeurs de poussière

Quelques fantômes plus furtifs que nuages,

Au bord du chemin en paroles d’horloge,

Personne n’accompagne le pas de l’escalator.

 

Le long quai des cavernes de transit,

N’est qu’évidence de destinations.

Sans faire verni, des gouttes de pluie tachent

L’instant et se figent comme tout le reste.

 

En bégaiement, rengaine de tous les jours,

L’infini est inconnu sur traverses.

Ici, seuls les trains n’évoluent que pour

Arriver dans les maigres quotidiens.

Banalité de l’extraordinaire


Marbre des dieux, veiné de la couleur
Alliant le défi de la limite
Du regard et la lumière aveuglant
La vérité des ténèbres qui n’ont
Pour trésors que des perles d’éclats.

A la lisière du poème


A la lisière du poème
Le vent prend son souffle
Avant d’offrir
Les mots en nuages.

Le temps est partout,
Peu importe sa lumière,
En train de poussières,
Maintenant est ailleurs.

Le chant de l’oiseau
Est éternel.

Tout était déjà là
Avant d’écraser ton verbe,
entrain de souvenirs,
Tout est déjà mort.

Tes mystères
Et la réalité
Font ta vérité,
A la lisière du poème.

Ton voyage n’a que faire
De sa destination.

Boucle


L’homme nouveau sur terre ancienne

Ne parle que de son nuage.

Le pouvoir façonne les rêves

Sans jamais construire le sien.

 

La terre ancienne à l’homme nouveau

Parle de ses ors offerts puis repris sur ses mers.

Les rêves façonnent un temps

Sans jamais reconstruire le sien.

 

Les rêves sont les étoiles

Dont on ne devine l’ardeur.

Elles façonnent l’espoir sur leur lit noir

Sans jamais faire taire le cauchemar.