Voyage


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés.

Le voyage est l’ombre d’un instant
Qui croise les routes du monde
En s’étalant pour se lire
Sans jamais s’imprimer
Autrement que sur le temps imparfait
D’un souvenir comme un grain de sable
Soufflé par les vents.

Ce que tu en sais
Est un écho perdu
Sur ce que tu savais déjà
Et un silence à caresser
Sur ce que tu ne savais pas
Qui fait rire comme un chatouillement étrange
Tandis que de toi ici, rien ne l’est plus.

D’un monde à l’autre


Le ciel envoie ses soldats de pluie
Qui dérobent les couleurs des rues
Et insultent mes fenêtres
D’où j’aperçois des toiles de corbeaux
Rappelant la sécheresse des pas
Qu’ils n’ont connu
Que dans leur sommeil.

Puis, le ciel étire son sourire
Et envoie son prophète de l’oubli
Qui rend les couleurs de son jardin
Et souffle sur mes fenêtres
D’où s’étale sa transparence
Discutée par la poussière
De nos rêves.

De l’ennui au soulagement,
En paroles communes
Restées silencieuses
Aux possibles du réel,
Chacun traverse les instants
Pour son élan qui fait monde
Sans voir ce qui fait d’eux un monde.

Sourire sans fin


Avec le sourire des souvenirs et du secret de vie,

Le pas chancelant de ta parole sur le gravier de ton souffle

Raconte tes rêves gercés qui glissaient du haut des falaises de leurs lèvres

Entre les entrailles de la peur et les pics de tes bonheurs.

L’essentiel toussait tandis qu’expirait sans fin ce qui faisait fin.

Rencontre


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés.

N’avoir pour chemin que ses pas
Et la patience de la destination
Pour annuler un retour
Et s’offrir l’émerveillement
Pour transformation du monde
Qui n’a rien vu du rien
Et qui ne s’en tient qu’à son tout,

Traverser l’aurore d’un autre jour
Au crépuscule de l’horizon
Pour souffler sur le voyage des nuages
Et, du regard, allumer les étoiles
Pour traverser l’ombre
Et s’illuminer d’espoirs
Sur la dune de la volonté,

La beauté de l’instant
Est toujours face à tes choix de demain
Et te voilà au centre des centres
Sans en être le cœur que par un silence
Sur l’immensité rencontrée
Comme tu rencontres ton souffle
Que tu n’avais jamais écouté.

Jardin d’espoirs


Le silence dit l’espoir
Pour une parole qu’on attend
Et qu’on ne peut inscrire
Sur un calendrier du monde.
Dans notre jardin du meilleur
Qui s’offre aux désirs
Sans aucune saison,
On plante la graine
De mots qu’on attend
De voir pousser en phrases
Jusqu’à nous caresser la joue
Mais puisque rien ne pousse
Sinon qu’en subterfuge du réel
Que l’on dit vérité
Il reste plus haut,
Lumineuses de patience
Vaine pour les ténèbres,
Certaines de leur attente,
Ne sachant rien de la paume de nos mains,
Éparpillées en milliers de chemins à suivre,
Les graines d’etoiles.

Quiétude


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés.

Sans vouloir brûler l’ombre,
Le soleil tire
Sur le voile insouciant de nuage
De sa main de vent
Pour s’offrir au monde
Sans que le monde ne s’offre
Lumineux pour leur ombre
Comme ton sourire
Sur ma quiétude.

Les murs d’un monde


Éclairés par mon lampadaire
Ou par le phare des jours,
Les murs qui voyagent
Des secondes vers les instants suivants
En scrutant les nuages de ma fenêtre
Et mes vers sur leur mur de papier,
Me protegeant de tous les temps
Offrent leur empreinte du temps
Pour parler de l’ignorance
D’hier que je ne connais pas
Et pour partage,
J’offre à mon tour mes rides et mon silence
Qu’ils garderont en eux, plus profond qu’un mystère,
Tel un oubli qu’on ne sait pas,
Pareil au monde que je croise
Et qui marque mon corps
Sans savoir ce qu’il est.

Paradoxe vital


Un fruit défendu s’autorisant
Offre son sucre
Mais se met à mort en faisant la vie.

L’insignifiante lassitude s’imposant
Offre son silence
Mais se met à nu pour son murmure.

Et la croyance de la vie
Offre son néant
Mais se met en défense en s’imposant.

Vagues d’horizon


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés.

Partir vers la lumière
Pour n’en pêcher
Que les vagues
Qui la lisent
Et tenter leur liberté
Sans pouvoir en comprendre
L’écoulement
Étant fait de matière
Qui piège notre eau
Et de quelques poussières d’horizon pour rêves
Qui finissent par nous réveiller
En nous faisant tousser.

Vent de liberté


Suspendu au fil du vent
Les oiseaux, sous le chapiteau du ciel
Et sur les chants des prochains à s’élancer,
Vont et viennent
Vers ce que je ne vois pas d’essentiel.

Frottant leur liberté
Pour aller de l’un à lautre
En discuter,
De ma fenêtre je ne lance la mienne
Qu’en silence de poème.

Espoir de poésie


Du jardin fleuri de la nuit,
Tombe un pétale comme un vœu fugace et brûlé
Revenant à l’heure que nul ne déchire.

Les lumières lointaines
Sont nos voisines comme l’impossible
Revient au possible.

Le drap du mystère,
Eclairant nos ombres, est un espoir illisible
Qui revient en poésie.

Réel versé


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés.

Le soleil se cache
Derrière des murs
Qu’il fait d’ombre
Pour tirer un horizon
Sur le ciel
Des lors renversé
En océan.

L’heure des rêves
Va se coucher
Sur le réel
Comme chacun
Sur ses espoirs
Qui n’ont aucune frontière
Pour horizon.

Chaque seconde pour vague
Cadencée par nos souffles antagonistes
Qui inspirent le réel et expirent son usure
Se superposent et font langage
Comme voyage
De sources de songes en vapeurs d’évidences
Pour vérités de croyances

Paroles des rêves


Tout ce qui ne se dit pas
Brûle parfois le sommeil
Et le rêve s’éparpille
Dans des habitudes perdues
Qui auraient pu être celles
Qu’il dépose en mémoire
Au moment du réveil.

Puis, à l’instant du jour le plus froid,
On se prépare à la lumière silencieuse
Qu’on habille de bavardages
Pour faire de ce temps
Un nouveau rêve en oubliant
Que tout ce qui se dit
Ne réchauffe que rarement le sommeil.

Vagues marées


Je n’ai pas vu se retirer la mer.
Le sable retient son souvenir
Avant que la lumière ne lui retire
Et que d’autres vagues
D’une même mer
Ne s’offrent
En caresses de l’instant
Et en oubli des instants
Sans que je n’aie vu revenir la mer.

Regards


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés

La lumière jette son dernier regard
Sur un monde qui n’a de centre
Que celui de chaque regard.
En dernière chaleur
Pour imprégner une dernière fois
Les murs de son souvenir,
Elle explose la vérité de l’heure
Sans déjà plus pouvoir dire
Celle du jour
Comme chacun par son regard.
La vérité des heures éclatantes
N’est déjà plus celle de l’éclat de l’instant.
Pourtant le temps ne change pas les rues du réel,
Pas même en chaque regard
Confortablement clos en la nuit de ses mots.

Le coffre


Retrouvé dans l’oubli d’ignorés,
Dans le logis, un coffre donne son silence

Comme le souvenir de regards
Croisés dans l’inconnu.

Il offre ses trésors
Et garde son secret.

Ici, le coffre ne dit rien
Des jours offert à d’autres.

Là-bas est son temps,
Maintenant son lieu.

Chemin du réel


Rouler sur un rêve allongé pour arriver au réel

Là où la nuit goudronnée bute sur un muret

Et derrière, le sable s’agrippe aux mains du vent

Pour le franchir et s’étaler en nuance de frontière

Tandis que le ressac lisse le tapis de son baiser

Devant son appel mouillé de son désir

D’aller vers les jours inconnus qui non pour mon regard

Que l’espoir de réel et le réel d’irréel.

Instant minéral


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés.

L’érosion a offert les souvenirs au vent
Qui s’est envolé vers d’autres silences
Et seuls tes pieds nus peuvent troubler
La quiétude de l’instant minéral.

Le banc public


Le banc s’est endormi dans le jardin de la mairie

Rigide et froid, il attend les heures de lumière

Qu’il lira pour en discuter chaque jour en fin de journée

Avec mon vieux voisin bijoutier qui en échange lui offrira l’or de son silence

Et sa curiosité lancée dans les mystères des bosquets

En guise d’enfance conservée sur ses journées brillantes et sa nuit prochaine.

Vers les heures du monde


En porte manteaux
Sous les néons immobiles
Du voyage secret des rues
Nous allons tous
Dans le silence de nos habitudes
En vérifiant les stations
Et en déduisant le flux
Des sortants vers d’autres habitudes
Et des entrants qui comme nous déjà
Ne partageront rien des leurs.
Puis en saison de lumière,
Nous oublions ce quotidien vide
Comme si une virgule faisait un point
Sur une phrase vide,
Ne s’exprimant qu’après la ponctuation
De l’escalier du tunnel vers le jour
Et en attendant de nous retrouver
Pour poursuivre les heures du monde.

Fidèle compagne


Tandis que les souvenirs croassent pour quelques ombres,

Les oiseaux ajustent leur symphonie

Et soudain une mésange fréquente mon sourire

Puis s’envole et disparait dans ses certitudes

Qui font de l’amour son chant

Sur le silence de mon instant.

*

A quoi bon lui dire les élans

De tous mes printemps

Puisqu’ils dorment, paisibles,

Etendus sur leur drap blanc

Comme autant de bonheurs

Qui font ma solitude en compagne de poésie.

La sphère de l’horizon


Photographie : Marion Gay, tous droits résèrvés

Derrière la certitude grise
Qui surveille la bonne tenue de la clôture
Une musique de vent
Fait tournoyer une ligne de dentelles du ciel
Et sur le trait d’union entre ici et là-bas
Un tiret de lumière dit
D’aller au delà même des sommets
Lointains et mystérieux
Puisque il n’y a pas de limite
Pas même pour une clôture
À la sphère de l’horizon.

Transition essentielle


A la porte du silence,
La fougère, de ses doigts de savoirs, montre le chemin
Sous la canopé des bois
Qui gardent leur monde comme un vieux trésor en son coffre.

Les oiseaux comptent le temps de chaque ombre
Que découpe une lame de lumière
Pour faire un jour de pudeur
Qui s’offre en repos des plaines opulentes traversées.

Les regards jettent leur point de vue
En transparence pour ne rien déranger
Et se garder d’un autre inconnu
Pourtant trop bien su.

Le chemin traverse la bulle verte et humide
Où niche l’espoir de demain
Sur le savoir d’aujourd’hui fait d’hier,
Et rien ne prédit les sommets à gravir
Et l’horizon à gagner.

La plaine est à l’égal du rêve
Et avant de me réveiller en sa suite nouvelle,
Ordonnée de la même rigueur pour donner le même nécessaire,
J’inspire profondement pour offrir le souffle de l’essentiel.

Enfin vivre


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés.

Un reflet de jour tire la frontière jusqu’en l’instant.

Le courant de la vie s’étire dans le sommeil

Et guetté par l’aiguille du cyprès qui compte l’éternité

Et sous les pins qui scrutent au loin les lumières de l’invisible

Comme on regarde son rêve bruyant comme la lune,

Dans la maison aux rideaux d’oubli

On ne sait plus rien des limites du jour

Pour enfin le vivre.

L’espoir sur le savoir


La porte de mes bras avec sa serrure de patience
Et son verrou de temps devenus invisibles
N’étire plus son ombre dans le mystère du temps
Et sur ma fenêtre je tire le rideau de mon souffle
Puis l’aspire pour qu’il n’y ait pas de frontière
A ce qui reste d’espoir sur le savoir.

Devenir


Photographie : Marion Gay, tous droits réservés

A la jointure de deux rêves,
Jaillit une terre
Qui tire son rideau
De pudeur sans secret
A l’aurore de sa force
Attendant l’éclat pour lutter contre les ombres
Et plus tard, épuisée,
Au crépuscule de ses désirs
Attendant la ponctuation scintillante
De son devenir.

Un tissu parfumé de guitare et d’émotions avec Mathilde Kaori : valexplorer


Mathilde Kaori sera en concert à Valenciennes dimanche 18 février 2024.

Toutes les informations sur le lien ci-dessous :

ttps://www.valexplorer.fr/l/un-tissu-parfume-de-guitare-et-demotions-avec-mathilde-kaori/

L’abîme du silence


Remettre un silence à demain
Plutôt que de dire aujourd’hui
Sans patience ni précipitation
Mais garder l’hésitation d’un nuage
A s’ébrouer de ces flocons
Expose aux bourrasques de mains arracheuses
De l’ignorance ne laissant que l’abîme du silence.

L’ardeur


Photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés.


La tour immense pénètre La lumière cachée
Sans pouvoir arracher de voluptés
Au jour sans couleur rendue
Par le souffle endormi
Sur l’attente
D’ardeurs
Eteintes
Tandis que l’amour
Eclairé
d’étreintes
Sur l’impatience
Par le vent essoufflé
Au jour de couleurs crachées
Peut patiemment tisser la félicité
D’un sommet immense de chaleur rayonnante.

Soir d’hiver


Le ciel est un mouchoir
Sur la fatigue des jours
Retenus par aucun bavardage
Ni aucune chaleur de mensonge.

Tous les soirs, malade,
Il s’en va comme toi
Epuisé par la distance des heures
Et par l’effort enrhumé

Un jour, improbable aujourd’hui,
L’inconnu reviendra
Elancé par demain à raconter
Sans les caresses de notre silence.

Parler de tout avec rien


Le damier des fenêtres du soir,
Sans stratégie propre,
Garde ses secrets
En silence de pas étrangers
Croisant la lumière de là-bas
Comme les pas des heures inconnues
Que chacun ne fait que croiser
Pour en faire un bavardage
Sur la nuit de la saison.

Impression mordante


Le givre dévore le monde
Et sa morsure blanche et statique
Aussi robuste que la pierre
En mon regard
N’est que subterfuge de l’instant
A mes mains
Comme les cris quotidiens
D’un monde qui n’a faim
Que du regard de l’autre.
Puis du monde à ce qui nous dépasse
L’éclat quotidien nous éclaire
Pour faire de l’oubli
Le nôtre.

Espoir d’un souvenir


Il y a bien longtemps
Que je ne me suis pas reposé
Au bord de la rivière du ciel
Qui s’écoule du jour fini
Au mystère des distances
Rappelant qu’ici est ailleurs
En un jour passé.

Aujourd’hui ma galaxie
Eclabousse le ciel
De ses étoiles de réverbères
Ne façonnant que le temps nécessaire
Pour un été au bord de la rivière
Plus lointain que l’éclat le plus lointain
Tel un espoir vivace devenant un fantôme de souvenir.

Du silence de mon sourire


Un été enjoué s’est envolé en me laissant

Un bavardage d’hirondelles d’hiver

S’exclamant dans ma chambre

Réchauffée comme un mensonge.

Et, sur le souvenir, d’un revers de main,

J’installe le silence d’aujourd’hui

Pour les bavardages à venir

Et qui, maintenant je le sais,

Garderont leur souffle pour chanter

Encore et toujours ailleurs le silence de mon sourire.

Le mensonge de la neige


Photographie : Mathilde Caillard, tous droits réservés.

En grattant à ma fenêtre, la neige coupe la parole à mon sommeil.
Quel secret de la nuit vient-elle dire
En déposant ses lambeaux
Pour tisser un secret de terre ?
Vainement étalée
Comme un mensonge qu’on laisse dire,
Elle finit en silence
Avant de fondre dans l’oubli.

De nécessaire en essentiel


Chaque jour assoiffé, je n’entendais plus que le rire de pierre de mon amie la rivière.

Sans autre expression que sa moquerie sur ma sécheresse,

Abondante et généreuse, elle offrait sa présence comme une embrassade légère.

Elle se savait nécessaire jusqu’en mes rires qui accompagnaient les siens

Mais de jours en nuits c’est la silencieuse poésie qui m’a gorgé d’essentiel.

Depuis, sans abandon, la nuance écoute nos paroles sages de bonheur.

En partage


Le désir est un élan que la raison fait en langage.

Comme l’arbre que patient sur ses saisons, silencieux, il effeuille son éternité
Jusqu’à l’abandon de souvenirs,

Comme le soleil éclatant sur les étoiles, crié, il déchire son instant
Jusqu’au refus de son écho,

Comme la brise de ses mains légères sur deux sourires, murmuré, le désir s’offre l’éternité de son instant en partage.

Ciel partagé


L’espoir aussi vaporeux qu’un nuage

Exprime son désir avec la force de la pierre

Tandis qu’elle n’exprime que le silence du temps

Jusqu’à dire celui que personne ne sait.

Le ciel se partage dès le matin

Et, au fil des heures, les regards se croisent,

Formant autant de nuages

Que de pluies nous ramenant au langage de la pierre

Pour que s’éclaircissent à nouveau quelques bribes de rêves,

Ici ou là, devenues souvenirs

Et devenant encore souvenirs à venir de nous que l’oubli menace

Et qu’on écrase par quelques mots de patience

Sur tous les mots qu’on oublie de dire.

Aussi légers soient-ils, nos souffles

Font la brise caressante du ciel partagé.

Nuances


Photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés.

Tandis que le feu du jour s’attise et s’éveille dans sa chaude promesse,

De mon regard un doute apparaît sur une étoile. Plus brillante et croissante pour éclairer ma certitude,

La nuance lumineuse mais discrète, survole l’ordre établi de la galaxie de fenêtres.

Sa carcasse de fer et clignotante passe avant d’entrer dans la transparence de l’idée avant qu’une autre et encore une autre, toutes régulières, transitent par le souvenir du voyage de la première,

Tandis que, sans éveiller les regards, le feu du jour s’attise et s’éveille sans tenir sa chaude promesse sur l’hiver.

L’attente


Les heures s’endorment lorsqu’elles sont lointaines à leur instant.

Leur paresse s’étale sur la patience et se couvre du drap de l’espoir et de la couverture des souvenirs.

Ne defile que la mécanique des heures qui se perdent en songes

Jusqu’au jour de leur retour où connaître le sourire n’est rien quant à le vivre.

Universel dégradé


A dire ce que tout le monde fait et faire ce que tout le monde dit

Et dresser les barreaux sur les nuances d’un monde

Sans s’apercevoir que la limite n’est que sienne,

Déguster tous les cieux de passage

Comme si leurs rêves offerts et leur eau universelle,

Et pourtant souvent d’ailleurs,

Ne fait que langage plus transparent que les vents

Aux cages inconnues et lointaines d’autres temps d’esprit,

Chacun oubli qu’il n’est pas de cage d’une seule saison pour faire une année.

Rêve obsessionnel


La caresse d’un rêve est une lassitude en devenir.

Son sucre est un mensonge en bouche

Faisant taire tous les mots d’oubli.

Il saoule l’espoir qui s’étend sur rien

En oubliant qu’il est en regardant ce qui est.

Obsessionnel et addictif, il trompe celui avec qui il parle

Et qui ne sait pas lui dire de se taire

Ou qui ne peut s’empêcher de lui demander son histoire

Pour endormir sa vie le temps de ne pas encore la remplir.