Semblant d’éternité


Avant que le clocher ne sonne l’heure du repas et du bonsoir,

La lumière chatouille l’instant de son si fin et si long doigt

Tandis que les nuages discutent du temps en se promenant vers quelques pluies promises.

L’éternité, dans son paquet de silence, semble offrir sa quiétude .

La distance du temps


De bonne heure,
A l’instant de la virgule,
Arrive le malheur
Et dans son cris de torpeur,
Il finit par glisser,
Laissant place au bonheur.

Sur la ligne de l’horizon,
L’ardeur d’ailleurs Nous donne
L’éternité pour heure
Tandis qu’au delà
Le rêve s’endort
Drapé d’espoirs étoilés.

La distance n’a pas arrêté l’éclat
Qui ne sait rien du temps.
Mon silence se souvient de mes murmures
Et ne croit plus en hier
Sachant ce qu’était demain
Qui n’est plus rien.

Élan du rire


J’entends le rire du ruisseau s’élançant vers demain.

Son bonheur est de boire la lumière qu’au goût de l’instant.

Et tandis que les oiseaux chantent sur l’horizon,

Le ruisseau culbute sur le silence de ses pierres dont il se moque,

Et s’écoule vers l’inconnu comme demain, naïf comme hier.

Profusion piquante


Sous un nuage solitaire et fugace, se faisant ses propres amis distrayants et malléables par le vent,

Une armée d’orties défend son carré avec ses armes efficaces en la saison de la lumière.

Nul ne les a vu, bien camouflés comme le silence sous les rires des enfants

Qui sursautent et maudissent les malins de l’inattention éclairée, et avertissent le reste de leur troupe du danger urticant.

Apparaît la rareté de l’amitié trop souvent juste distrayante et malléable et alors bien piquante par tous les vents.

Stupéfaction


Le train cisaille le temps qui sépare des souvenirs devenus étrangers.

Puis il s’engouffre dans un tunnel pour gagner encore plus de temps jusqu’à en oublier le temps

Dont la lumière s’écroule à la sortie faisant de notre stupéfaction la langue de nos dénis