Transition essentielle


A la porte du silence,
La fougère, de ses doigts de savoirs, montre le chemin
Sous la canopé des bois
Qui gardent leur monde comme un vieux trésor en son coffre.

Les oiseaux comptent le temps de chaque ombre
Que découpe une lame de lumière
Pour faire un jour de pudeur
Qui s’offre en repos des plaines opulentes traversées.

Les regards jettent leur point de vue
En transparence pour ne rien déranger
Et se garder d’un autre inconnu
Pourtant trop bien su.

Le chemin traverse la bulle verte et humide
Où niche l’espoir de demain
Sur le savoir d’aujourd’hui fait d’hier,
Et rien ne prédit les sommets à gravir
Et l’horizon à gagner.

La plaine est à l’égal du rêve
Et avant de me réveiller en sa suite nouvelle,
Ordonnée de la même rigueur pour donner le même nécessaire,
J’inspire profondement pour offrir le souffle de l’essentiel.