La promenade de la poussière
Dans le parc du soleil
Sétire comme mon éveil sur mes années qui ont visité mon sommeil.
Pour rabattre
Les vestiges d’hier,
Je vais arroser les pousses de mes lendemains.
La promenade de la poussière
Dans le parc du soleil
Sétire comme mon éveil sur mes années qui ont visité mon sommeil.
Pour rabattre
Les vestiges d’hier,
Je vais arroser les pousses de mes lendemains.
Au bord du lac,
Me voici poussière du regard fixe
Sur le rêve du jour
Qui souffle sur les paupières vertes
De toutes les espérances.
Le silence gazouille et s’envole,
Emporté par la brise de la quiétude
Que seul mon oubli de lointains greniers
Peut m’offrir.
Au bord du lac,
Me voici poussière oubliée
Par son silence qui se fond à la nuit,
Laissant au matin ses larmes
Sur les souvenirs d’étoiles passées comme l’espoir.
A quoi bon dire la lumière
Puisque je ne peux rivaliser avec l’éclat
Sans laisser ma brûlure
Comme celle du monde en guise de retour de flamme.
Au bord du lac,
J’offre ma transparence
Pour quelques sous fugaces
Scintillant sur l’instant
Solitaire de tous mes rêves.
Des mots, la poésie s’offre libre
Comme le repos de tous
Fait du rêve de chacun,
Comme un regard pour élan du réel.
.
J’entends la poussière d’étoiles figée par l’hiver.
Elle s’étale ici sans rien réveiller nulle part.
Elle promet sans connaître le temps.
.
Au matin, les clôtures attendent leurs heures de gardes
Tandis que les flèches vertes,
Qui puisent en elles-mêmes leur élan
Sans jamais quitter l’arc de leurs terres,
Scintillent des espoirs déposés sur leurs branches
Pour bavarder en silence
Avec le ciel habillé de rêve.
Les arbres saluent de leurs mains
Au passage d’une brise légère
Une impermanente colline de nuage
Emportée vers sa saison.
.
Avant de s’endormir, le temps suggère ce que disait hier
Aujourd’hui couvert de poussière d’espoirs
Pour que demain le dise autrement.
Absorbée par la poussière transparente des étés passées
Tu essuies en vain la figure d’un temps diffus
Délavée par les automnes et les printemps
Parfois griffée par les hivers traversés
N’offrant que ton souffle corné
Comme la photographie
Qui te montre
A cet instant
Vivant.
Le silence est un cadavre de souvenirs au squelette de mensonges.
Pour être honnête, le passé se raconte avec les mots de son présent.
Ta psyché est étrangère à Antarès et je dépose mes ailes à la poussière des souvenirs.
Seules les étoiles scintillent et m’offrent la patience de leurs paroles.
Le silence à chaque pas
Sur le chemin de l’ombre
Que n’entrevoit le regard du jour
Que lorsque sa fatigue froide
Ecrase la poussière des siècles
S’offre comme le silence
De chaque mots dits.
Au bord de la falaise de l’instant,
Hier figé par tous les temps s’élance,
Sous les bagages de tous les grands vents,
Vers la poussière tressée de demain.
Le désert fume sa poussière
Pendant que le vent bavarde
Sur la solitude de la beauté
Jusqu’à dire la beauté de la solitude
Juste parce que rien n’est figé.
De l’écho, il ne reste que le silence,
Fossile gris de sourire
Sur la renaissance des couleurs.
L’empreinte d’un souffle
N’a retiré du chemin
Aucune poussière du monde.
Les nuances découvertes
Font ta laine et ses nœuds
Et la stupeur du prochain hiver.
Le jour est un vestige, il n’en reste qu’un incendie et ses cendres d’ombres.
Au sommeil des colombes, l’olivier appelle par ses feuilles que la brise rend scintillantes, les Pléiades qui regardent ailleurs.
Le chemin m’offre sa galaxie de poussière et de cailloux jaunis par la journée usée.
Les cigales sont en deuil et quelques grillons négocient avec la chaleur qui, discrètement, s’enfuit.
Au loin, quelques phares surveillent la tenue de l’horizon tandis que je butte sur une étoile.
A l’encre de lumière, je fume ma cigarette pendant qu’elle m’accompagne en fumant la poussière.
Nous fumons le temps qui s’étale sur la palette du jour pour que l’éclat peigne la nuit en sa lune et ses étoiles et dont je fais couleur de mon poème.
Etoile de toile en ciel de mur
Immobile comme la nuit
Invisible à tes proies
Qu’en langage de silence
Tu absorbes leur peur
Pour acharnement vain de vie
Sitôt pris dans ta dentelle,
Et tu apparais comme l’amour :
En espoir de poussière
Quand il revêt la vulgarité
De ce qui est trop beau.
Les mots secs s’étalent sur la page blanche que la brise soulève comme pour tenter d’éveiller de la nuit le souvenir sur le devenir.
Le temps déposera les eaux de son abandon sur la page gondolée que la poussière recouvrira comme pour tenter de compter les jours du souvenir sur le devenir.
L’oubli sera le ruban gris et son nœud sera son seul mot qu’il prononcera comme pour tenter d’étaler sa couverture transparente sur le souvenir sec craqué.
Et durant tout ce temps,
Ton silence ne sera
Que mensonge éternel passé.
Avec le temps pour témoin, la fatigue à épousé la colère
Sur ce chemin encombré, où j’ai oublié mes sourires
Pour quelques forts bavardages en reflet d’être.
De ces vents sortis de ma bouche
J’ai soufflé sur la poussière qui a occulté
Le chemin où je te prenais la main.
J’ai soufflé la poussière, oubliant la prière,
Jusqu’à ne plus voir Antarès
Et ne plus voir ton éclat.
Dragon bleu, j’ai brulé mon rêve,
Ma cendre ne sera jamais poussière de lune
Qui souriait à nos regards lointains et amoureux.
Il m’a fallût en pauvre imbécile
Etaler mes larmes des cieux jusqu’en mes terres
Pour me rappeler nos étoiles.
Parure d’orage, tempête en lieu et place de douces brises
Avec arrogance, j’ai oublié d’aimer
Simplement parce que je t’aimais.
Le silence ne s’éteint jamais,
Il est envahi par le bruit,
Et je ne te sais plus que pour rien.
Avant que la pierre ne se soit effritée en poussière sur ta chevelure qui lentement s’écroule comme les poids des vieilles horloges,
Etire ton sourire comme la rivière qui polit le galet dans son rire de jeunesse en voyage vers l’océan : immensité à l’horizon inaccessible et obligé.
Sautille et virevolte dans ta course avant de n’être que vague fatiguée et quand tu t’étaleras sur la plage, une dernière fois en étalant ton âge blanc, souviens toi que, comme aucune vague ne peut manquer au ressac, et malgré l’imperfection de la mémoire, tu fais ton temps qui ne peut manquer au temps.
La patience de l’hiver s’étirait depuis les cheminées et s’étendait dans les rues et dans ma mémoire en devenir.
Il n’y a plus de feu dans le foyer et les maisons se parlent dans un langage d’abandon depuis leurs fenêtres.
Certaines scrutent la rue avec leurs vitres dans la cataracte de poussière à l’âge figé d’une vieille et de vestiges d’araignées qui, comme elle, ont cessé d’y tisser leurs ouvrages.
D’autres crient « A VENDRE » en ultime langage d’un temps parti rouler ses « rrr » dans le repos du cimetière.
Dès lors, le souvenir des rues échappe à mon langage d’une patience éteinte et s’étend en odeur transparente dans ma mémoire figée.
Tandis que l’hiver survole en son silence les terres de France jusqu’à la Normandie avant de s’effondrer sur le brouillard qui a déjà dévoilé l’horizon,
Le peuplier dépoussière comme il peut son ciel en bavardant avec la brise pendant que le cygne à son pied dessine son étang.
Tandis que chacun efface le silence en son lieu sans nom jusqu’à ses rêves avant de s’éveiller sur l’horizon qui a déjà dévoré le brouillard,
Le peuplier dépoussière comme il peut son ciel en bavardant avec la brise pendant que le cygne refait son dessin sur l’étang.
Les vagues inépuisables ne cessent de ranger leurs profonds secrets de toutes les origines. Elles sont les mots mystérieux d’hier prenant la couleur du vide vertigineux.
La nuit, le ciel ne dit que l’essentiel ponctué d’espoirs luisants.
L’horizon est la jonction du temps. Entre le passé et l’avenir, la falaise offre à mon regard la ligne du présent.
Chaque seconde que dit la mer au vent de l’éternité noire et ce souffle qui tente de lui couper la parole effritent ma roche.
Et de poussière en cailloux, transparent comme le temps, tombent des poèmes.
A la recherche d’un trésor, la nuit a fouillé les petits paradis clos délaissés pour le soleil du foyer.
Surprise par le matin, elle a fui en abandonnant les galaxies de pierres précieuses, faites de lumière, de froid et d’eau, répandues en poussière de lune.
Le soleil va les souffler pour les polir comme cristal de larmes avant que la nuit ne revienne pour tenter à nouveau de s’en emparer.
Le temps s’égrène en cavernes de tes oreilles endormies et s’écoule en transparence des heures.
Le temps est un voleur qui ne se dérobe pas.
Le regard fixe de la pensée tire son rideau et, paupières fermées, fait son lit du sourire offert à l’instant.
Demain, c’est en la lumière qui fait silence de sa chaleur, se déclinant alors en son éclatante splendeur, que tu secoueras la poussière de nos rêves pour qu’elle brille en étoiles au soir revenu.
Les couvertures, en vagues de couleurs, inspireront la fraîcheur du jour avant de s’endormir, en patience comme virgule anachronique aux nôtres, pour nous offrir nos caresses comme venues du vent du matin etalé ici et étalant l’instant, mieux que les songes du monde.
Comme aucun vacarme, le cri du propos n’en est pas la force. Il n’est que tempête venue du désert du bonheur. Son souffle n’est que transparence de revenants. Il n’engendre que la crainte sans jamais se faire respect.
Fermer les yeux n’efface aucun fantôme.
Il n’est de spectre que celui de nos faiblesses. A chacun, à chaque communauté, sans rien renier d’essentiel, en ce moment d’espérance comme en tout autre pour chacun, en cette époque charnière pour tous, puisque nul ne sait si la poussière de l’horizon vole par colère ou en sérénité, pour qu’éclate alors la peur des mystères et que les cris deviennent chants, je souhaite la force d’admettre les mots simples à dire de chacun dans sa sincérité comme à entendre dans la tolérance par tous. Je souhaite à tous les mots simples de toutes les vérités.
Les empreintes de tes rêves deviennent lits de l’oubli.
Au réveil, le ciel est comme page blanche de poète.
Au loin, des poussières d’oiseaux survolent l’horizon déchiré des matins.
La couverture de vapeur enveloppe en mystère la colline.
Elle fait face à son reflet d’évidence par la lumière.
L’heure se donne par le soleil qu’on croirait injuste comme la chance.
Tandis que l’oubli lisse ton visage,
Le ciel se charge des larmes et des sourires de la journée.
Par quelles amarres, à quel port et de quelle époque s’accrochent les maisons injuriant la transparence du temps en couleurs comme timbre d’un cri de vie ?
Tourbillon de l’instant jetant sa force centrifuge sur les murs gardiens des mystères de chacun, en italique inversée, on devine les trésors jaunis des placards du fond des ombres.
Tandis que la brise de demain balaye la poussière dans la poubelle d’hier, jouant du ciel et d’un arbre éteint aux feuilles de plumes engourdies, la lune chante sur ces violons. Ces cordes de briques, de bois et de terre jouent en nostalgie.
Paradoxe du vent qui souffle dans l’oubli tout ce qui s’accroche sur les larmes qui font la survivance de tout ce qui est mort. En guise de réponse apaisante, c’est au crépuscule qu’on célèbre la lumière pauvre et froide en vernis et en pigments.
En robe de silence et de constance tel galet sans autre âge que celui de l’éternité, ton chien te suit en patience guidée par sa confiance sans condition et ne traite ainsi le temps qu’en sa présence.
Que regardes – tu dans l’invisible qui te fouette ? Crois – tu que la vie est toujours pour demain ?
Les étoiles de la ville
S’étirent silencieuses
Et sont comme engourdies
Sur les rides mystérieuses
De la couverture des espoirs
D’horizons manqués.
Et quand les mots s’échouent
Sur le souvenir du départ
Et de son soleil de certitudes
Lui-même parti du port,
.
Il nous restera ça.
.
Ciel de suie
Comme vieux papier mâché
Sorti du coffre de l’enfance
Gardé par la poussière
En dernier rempart,
A l’ombre improbable
Des larmes d’étoiles
Evaporées en timide dignité
Par la lumière prétentieuse des hommes
Sur toutes les prières.
(Illustration : Boris Sentenac, droits réservés)
Les poussières de nuit s’étalent sur le tapis des rêves, éclairées par les étoiles, et rient de leur distances par nuances étalées.
Par quel vent asséché se devine en ces mystères la mort frottée sur le tapis blanc du rêve ?
Ton sourire à l’horizon fait l’expression du mensonge aux doutes criant de toutes les vérités.
Identité aspirée, fantôme tel devenir souhaité de Pinocchio, l’éclat lointain éclaire ta survie du possible.
Chant figé dans la glace du chaos comme une pierre crie l’éternité, le piège du rêve est le souvenir opaque de l’origine.
La force du visage de ton amour est le reflet des étoiles.
Voir « Le visage du rêve (1) » en cliquant sur le lien suivant https://borissentenac.wordpress.com/2015/08/26/visage-du-reve-1/
Hauts remparts habillés de sapins sous col blanc, la caresse furtive et froide dérobe la poussière de pluie.
Liberté et vie s’élancent opaques vers la lumière de nos vallées quadrillées l’été en champs de soleils et de blés.
Ici, le moulin reçoit l’ombre des nuages comme rêves de farine envolée.
Le vent emporte les quelques paroles frêles qui s’accrochent à l’âge de leur canne et dévoilent les secrets mourant d’éternels sages et patients cyprès.
Mon regard s’accroche alors sur les montagnes comme le vieillard à sa fraîcheur essoufflée.
Les exploits et les farces racontés sont la pénombre des déveines comme mes rêves sont déjà à pleurer.
On sait bien que, silencieux et en beauté, le soleil ne se lève ni se couche pour personne.
On s’attarde pourtant à rêver d’en être le cœur dans un vacarme de vie pour habiller, comme les étoiles scintillantes parent la nuit, le vide de l’interligne de mots éphémères à tous sauf pour chacun pareils aux vagues caressant, éternellement finissantes, la poussière des terres.
Même le miracle d’aimer entame le mensonge en criant sa vérité. Antagonisme de confort, la lumière aveugle le songe éveillé aux yeux fermés.
Cachée derrière les containers cerbères de ce qui n’est plus, tu attendais le carrosse bleu gardien de ce qui allait être en promesse éternelle.
Vers l’inconnu, comme envoûté par les sirènes de chaque été se faisant mystère des terres, l’espoir filait contre les vents pour se camoufler du soleil brûlant et ne profiter que des caresses des brises sur nos cœurs, nos regards et nos sourires envoûtés.
La poussière dansait sous nos pas silencieux et timides avant que le souhait ne soit foi. Le temps se figeait alors en lumière et en couverture de lit de terre de feuilles et d’amour.
Ici le souvenir reste un miracle. L’instant se fait mémorial. Et nous voici bravant les saisons à chanter comme ces cigales témoins de la patience à jamais rompues.
L heure entame un adieu, l’éternité rayonne sur notre bonjour.
Sur la plage, l’horizon envoie les embruns par les danses mousseuses d’ennui plat et caniculaire sur la lourde poussière comme linceul de mer sur lequel on étale des serviettes pour fesses à tremper.
Au loin, les collines, sous les poussières légères narguant les vengeances à venir encore blanches du ciel, nous rappellent, rassurantes, la sécurité des murs abandonnés à distance suffisante pour un rien de rires vides mérités qui écopent un autre rien trop plein de nécessités aussi aveuglantes que ce soleil considéré comme repos.
Voici en carte postale un l’un dans l’autre antagoniste de ce qui s’appelle hâtivement et uniformément bonheur voyageant de pâtés de maisons en palais de sable et qui ressemble pourtant au vent qui fuit. Voici en subterfuge de besoins justes désignés ainsi et qui, en concurrents absurdes, se justifient l’un avec l’autre.