Tous les temps

Tous les temps


Photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés

Photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés

Au bord de la falaise de l’instant,

Hier figé par tous les temps s’élance,

Sous les bagages de tous les grands vents,

Vers la poussière tressée de demain.

Images blanches


Le ciel froid crépite sur les toits

Tandis que mon regard

Au travers de ma lucarne

S’amuse des parasites blancs.

.

Le temps absorbe le temps

En s’étalant vierge sur l’herbe d’hier

Fatiguée de border les allées

Aveugles de chaque instant.

.

L’enfance amusée par ce trait de gomme

Va exprimer les hommes

En farces, en batailles et en bonhommes

Qui refaçonnent leur endroit

.

Le ciel s’est accordé avec la terre

Par son souffle étranger

Inscrit sur son papier déchiré

Pour offrir une image de clarté.

Élan de prière

Élan de prière


Elan de prière, photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés.

Élan de prière, photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés.

 

Les nuages sur l’invisible caressant tous les lieux

S’emparent des prières

Que les pierres destinent à l’invisible lumière.

 

L’élan figé des hommes sur le lieu fait l’instant

Soufflant l’espoir

Que les nuages ne libèrent pas.

Élan de chute

Élan de chute


Elan de chute, Photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés

Élan de chute, Photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés

 

Tandis que la lumière m’interpelle ici

L’ombre des hommes découpe le ciel

Depuis l’horizon que l’on ne peut que croire.

 

Elle s’élance de son origine involontaire

A sa flèche voulue comme une promesse

Que racontent les mots en phrase de chemin

 

La vie s’élance vers l’éclat

Tandis que l’espoir des hommes

Est un élan offert par la chute de la lumière.

Devenir de mots vagues

Devenir de mots vagues


Devenir de mots vagues, photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés.

Devenir de mots vagues, photographie : Boris Sentenac, tous droits réservés.

 

 

Aussi dur qu’un souvenir fatigué et imprégné de l’éclat des nuits,

 

Lit des vagues qui tentent l’oubli par les ordres des lumières

 

Chahutées par la danse invisible et longue de ses sept temps

 

Qui se répètent en illusion d’éternité et que seul le chant des vents

 

Ponctue pour rappeler à la vie et en faire le nécessaire sur les rides,

 

Le fossile découpe en silence l’éphémère interminable des tisseuses d’écumes

 

Pour phrases de marées s’élevant pour se retirer

 

Comme le bonheur des hommes et dont il ne reste

 

Que la mémoire et son écho de tous les mots prononcés

 

En langue morte devenue mystère de son berceau et figé comme un tombeau.

Souffle d’une prière


 

Dans l’esprit des artistes de l’époque (Jean – Claude Vannier et Serge Gainsbourg) et au travers des photos de J2MC :

de Margot Roisin :

https://regardsdicietdailleurs.wordpress.com

et de moi – même, découvrez le poème Souffle d’une prière dans le format vidéo en cliquant sur le lien ci – dessous. Poème propre à ma vie qui n’a pas vocation à retirer quoi que ce soit à l’oeuvre complète originale, comme chacun qui se confronte à une oeuvre, si elle marque, elle parle de lui.  Rien de plus sinon que ce poème. Si le coeur m’en dit (et il m’en dira) je vous donnerai le texte mais pour le moment dans ce format vidéo atypique, découvrez ma perception de cette oeuvre unie au vécu.

Puis, lorsque vous aurez vu cette vidéo, sur le même thème,  découvrez le poème de Margot Roisin :

Appel du phare

Images modernes


Que te reste -t- il de la mer sinon que ce coquillage vernis de volontés de souvenirs ?

Portées à l’oreille, les réminiscences pareilles au ressac, ont le silence du présent.

Aujourd’hui la mer s’entend, toujours aussi lointaine, en des coques électroniques.

Elles ont pour vernis des dires apportés à coups d’images et de mots isolés aux provenances douteuses, posés telles qu’en épitaphes.

Sens perdus et suffisants, en réponses cinglantes pour discussions en raison justes voulues indiscutables,

Elles laissent derrière elles le silence de la honte que personne ne perçoit dans tout ce vacarme de réseaux luminescents, incapable de faire blemir une quelconque étoile.

Sans la fierté du vernis de l’ancien coquillage qui chantait la mer sans rien de plus, nous laissant alors être sur toutes les plages qui regardent l’horizon,

Avec la ressemblance de la carresse des vagues sur la page réduit à un seul doigt, comment ne pas avoir l’arrogance que même un dieu n’aurait pas ?

Mais peu importe l’origine du rêve. Abandonné à la poussière, ou dépendant de nos abus, puisque son rejet (comme universellement tous les rejets) nous rejette nous même.

Des bruits (3)


Les jeunes avec les jeunes !

Les vieux avec les vieux !

Les riches avec les riches !

Les pauvres avec les pauvres !

Les noirs avec les noirs !

Les blancs avec les blancs !

Les homosexuels avec les homosexuels !

Les hétérosexuels avec les hétérosexuels !

Les fous avec les fous !

Les malades avec les malades !

Les hommes avec les hommes !

Les femmes avec les femmes !

Et maintenant que chacun est bien au chaud

Dans sa case à choix multiple, coffre de ses secrets,

Parlons du vivre ensemble avec,  pour maître mot,

La tolérance (acceptation par défaut de la différence).

Revendiquons par pluie d’images et de bon sens

A faire frémir toute intelligence.

Nourrissons nos propres images respectives et individuelles,

Derrière nos portes verrouillées et nos lumières blafardes d’écrans

En guise de courage et de gloire.

Passons de fenêtres en murs

Pour crier le silence du virtuel de nos vérités assénées

Et détourner alors, dénués de sens,

A l’exception de nos peurs enfouies,

Tous les regards quotidiens

Vers le mensonge de nos chants de sirènes.