Au bord de la falaise de l’instant,
Hier figé par tous les temps s’élance,
Sous les bagages de tous les grands vents,
Vers la poussière tressée de demain.
Au bord de la falaise de l’instant,
Hier figé par tous les temps s’élance,
Sous les bagages de tous les grands vents,
Vers la poussière tressée de demain.
Le ciel froid crépite sur les toits
Tandis que mon regard
Au travers de ma lucarne
S’amuse des parasites blancs.
.
Le temps absorbe le temps
En s’étalant vierge sur l’herbe d’hier
Fatiguée de border les allées
Aveugles de chaque instant.
.
L’enfance amusée par ce trait de gomme
Va exprimer les hommes
En farces, en batailles et en bonhommes
Qui refaçonnent leur endroit
.
Le ciel s’est accordé avec la terre
Par son souffle étranger
Inscrit sur son papier déchiré
Pour offrir une image de clarté.
Les nuages sur l’invisible caressant tous les lieux
S’emparent des prières
Que les pierres destinent à l’invisible lumière.
L’élan figé des hommes sur le lieu fait l’instant
Soufflant l’espoir
Que les nuages ne libèrent pas.
Tandis que la lumière m’interpelle ici
L’ombre des hommes découpe le ciel
Depuis l’horizon que l’on ne peut que croire.
Elle s’élance de son origine involontaire
A sa flèche voulue comme une promesse
Que racontent les mots en phrase de chemin
La vie s’élance vers l’éclat
Tandis que l’espoir des hommes
Est un élan offert par la chute de la lumière.
Aussi dur qu’un souvenir fatigué et imprégné de l’éclat des nuits,
Lit des vagues qui tentent l’oubli par les ordres des lumières
Chahutées par la danse invisible et longue de ses sept temps
Qui se répètent en illusion d’éternité et que seul le chant des vents
Ponctue pour rappeler à la vie et en faire le nécessaire sur les rides,
Le fossile découpe en silence l’éphémère interminable des tisseuses d’écumes
Pour phrases de marées s’élevant pour se retirer
Comme le bonheur des hommes et dont il ne reste
Que la mémoire et son écho de tous les mots prononcés
En langue morte devenue mystère de son berceau et figé comme un tombeau.
Dans l’esprit des artistes de l’époque (Jean – Claude Vannier et Serge Gainsbourg) et au travers des photos de J2MC :
de Margot Roisin :
https://regardsdicietdailleurs.wordpress.com
et de moi – même, découvrez le poème Souffle d’une prière dans le format vidéo en cliquant sur le lien ci – dessous. Poème propre à ma vie qui n’a pas vocation à retirer quoi que ce soit à l’oeuvre complète originale, comme chacun qui se confronte à une oeuvre, si elle marque, elle parle de lui. Rien de plus sinon que ce poème. Si le coeur m’en dit (et il m’en dira) je vous donnerai le texte mais pour le moment dans ce format vidéo atypique, découvrez ma perception de cette oeuvre unie au vécu.
Puis, lorsque vous aurez vu cette vidéo, sur le même thème, découvrez le poème de Margot Roisin :
Que te reste -t- il de la mer sinon que ce coquillage vernis de volontés de souvenirs ?
Portées à l’oreille, les réminiscences pareilles au ressac, ont le silence du présent.
Aujourd’hui la mer s’entend, toujours aussi lointaine, en des coques électroniques.
Elles ont pour vernis des dires apportés à coups d’images et de mots isolés aux provenances douteuses, posés telles qu’en épitaphes.
Sens perdus et suffisants, en réponses cinglantes pour discussions en raison justes voulues indiscutables,
Elles laissent derrière elles le silence de la honte que personne ne perçoit dans tout ce vacarme de réseaux luminescents, incapable de faire blemir une quelconque étoile.
Sans la fierté du vernis de l’ancien coquillage qui chantait la mer sans rien de plus, nous laissant alors être sur toutes les plages qui regardent l’horizon,
Avec la ressemblance de la carresse des vagues sur la page réduit à un seul doigt, comment ne pas avoir l’arrogance que même un dieu n’aurait pas ?
Mais peu importe l’origine du rêve. Abandonné à la poussière, ou dépendant de nos abus, puisque son rejet (comme universellement tous les rejets) nous rejette nous même.
Les jeunes avec les jeunes !
Les vieux avec les vieux !
Les riches avec les riches !
Les pauvres avec les pauvres !
Les noirs avec les noirs !
Les blancs avec les blancs !
Les homosexuels avec les homosexuels !
Les hétérosexuels avec les hétérosexuels !
Les fous avec les fous !
Les malades avec les malades !
Les hommes avec les hommes !
Les femmes avec les femmes !
Et maintenant que chacun est bien au chaud
Dans sa case à choix multiple, coffre de ses secrets,
Parlons du vivre ensemble avec, pour maître mot,
La tolérance (acceptation par défaut de la différence).
Revendiquons par pluie d’images et de bon sens
A faire frémir toute intelligence.
Nourrissons nos propres images respectives et individuelles,
Derrière nos portes verrouillées et nos lumières blafardes d’écrans
En guise de courage et de gloire.
Passons de fenêtres en murs
Pour crier le silence du virtuel de nos vérités assénées
Et détourner alors, dénués de sens,
A l’exception de nos peurs enfouies,
Tous les regards quotidiens
Vers le mensonge de nos chants de sirènes.