« Fainéants »


Le ver de fer tente, en fermant ses portes, de reprendre son souffle en prenant ceux des missionnaires de chaque matin pour chaque semaine en les entassant.

Leurs silences dit leur identité. Ils sont tous à n’être plus qu’un avant qu’à la hâte à la halte ils happent le temps.

Ils abandonnent la caverne, le fer et leurs souffles sitôt à la lumière, bouches ouvertes comme cheminées renversées ne fumant alors que poussière.

Ils inspirent alors leur brave fatigue jamais tout à fait blanche ou tout à fait noire, jamais demandée grise.

La nuance pour la force est protocole de prétexte et en voilà quelques-uns qui ne rentreront que sans raisons de repartir demain. D’autres savaient déjà que même le temps n’a rien d’éternel sinon que dans l’abandon.

Au soir, inquiets et fatigués ils sauront le pire pour eux par mots paresseux de langage et portés par voix lointaine et haineuse de tous les mondes, après avoir hurlé son projet vide comme l’air semblant subjugué après une tempête, qu’ils sont fainéants.

Ou alors je ne sais pas, sauf pour quelques rares, peut – on penser qu’ils soient oisifs par leurs appréhensions et leur épuisement qui gâchent toujours et encore leur sommeil approuvé par leur rides trop jeunes qui ne savent pas l’heure ? …

Souvenirs en lit de rêves


Berceau d’étoiles aux branches invisibles

Plongées dans un seau de survie

En guise de magasin sur un trottoir

Caressé par le dieu des mimosas

Dans sa douceur hivernale et prometteuse

Des couleurs du printemps à venir,

 

Furtif parfum en rire de lumière

Courant en joie comme un enfant

Transparent aux rides faisant couronne

Du regard de leur gardienne qui se sert

De la magie de l’éclat fleuri

Sans plus croire à son langage,

 

La poésie n’est cependant pas bourgeoise.

Elle est la noblesse d’être du temps

Avec la lumière de tous les instants.

Le passant dédaigne le rire,

La marchande s’expose au silence

De larmes sèches arrachées par tous les vents.

 

Pour tous, habillés de nuit,

En sérieuse hiérarchie d’austérité,

C’est une opportunité simple

Au demeurant naïve et manquée

Comme une honte de souvenirs

En paisible lit de rêves pourtant éternels.

Il nous restera ça


Photo : Boris Sentenac, droits réservés

Photo : Boris Sentenac, droits réservés

Les étoiles de la ville

S’étirent silencieuses

Et sont comme engourdies

Sur les rides mystérieuses

De la couverture des espoirs

D’horizons manqués.

Et quand les mots s’échouent

Sur le souvenir du départ

Et de son soleil de certitudes

Lui-même parti du port,

.

Il nous restera ça.

.

Ciel de suie

Comme vieux papier mâché

Sorti du coffre de l’enfance

Gardé par la poussière

En dernier rempart,

A l’ombre improbable

Des larmes d’étoiles

Evaporées en timide dignité

Par la lumière prétentieuse des hommes

Sur toutes les prières.

Percée


Photo : Margot Roisin (droits réservés)

Photo : Margot Roisin (droits réservés)

 

Voyageuses fantomatiques, au souffle, les vapeurs racontent en de lentes danses leurs secrets de couleurs dévorées.

 

En un regard, le silence impose sa menace et sa peur d’amours défendues.

 

Percée, aveuglée de lumières comme autant de bavardages inutiles, nous t’offrons nos sourires carmins pour grimaces de rides étrangères.

 

Alors, notre terre s’endort sur le lit de l’horizon. Rêves linéaires de lendemain, l’heure est à l’apaisement d’hier

 

Photo extraite du blog :

https://regardsdicietdailleurs.wordpress.com/