Un matin fait taire le silence des matins.
La poussière s’envole pour dessiner des sourires
Dans la transparence de l’instant
Qui dit de l’éphémère son éternité
Sur l’éternité pas même éphémère des hommes
Tels leurs crépuscules vers l’oubli sous son linceul de poussière
Et qui maintenant rappelle l’espoir en injure sur toutes les certitudes.
Rien n’est beau que lorsque tout est possible.
certitudes
Le reflet
En apparence verni comme une larme, témoin gourmand de lumière parlant avec les mots de la certitude, agile de la transparence et menteur quant au côté de la raie de cheveux, il est intouchable dans son essence.
Face à lui, à la seule volonté de la réalité, on ne peut le contourner comme on ne peut s’éviter.
Pareil à l’espoir tendu comme un sourire face aux contraintes du monde, le reflet dicte les mensonges du monde.
Imprécis au hasard des eaux, aujourd’hui il est fenêtre fermée sur la précision de chaque instant et montre en silence égaré, dans ce que l’on croit être une mémoire et un juste regard, son temps aveugle.
Il nous restera ça
Les étoiles de la ville
S’étirent silencieuses
Et sont comme engourdies
Sur les rides mystérieuses
De la couverture des espoirs
D’horizons manqués.
Et quand les mots s’échouent
Sur le souvenir du départ
Et de son soleil de certitudes
Lui-même parti du port,
.
Il nous restera ça.
.
Ciel de suie
Comme vieux papier mâché
Sorti du coffre de l’enfance
Gardé par la poussière
En dernier rempart,
A l’ombre improbable
Des larmes d’étoiles
Evaporées en timide dignité
Par la lumière prétentieuse des hommes
Sur toutes les prières.