Vers les heures du monde


En porte manteaux
Sous les néons immobiles
Du voyage secret des rues
Nous allons tous
Dans le silence de nos habitudes
En vérifiant les stations
Et en déduisant le flux
Des sortants vers d’autres habitudes
Et des entrants qui comme nous déjà
Ne partageront rien des leurs.
Puis en saison de lumière,
Nous oublions ce quotidien vide
Comme si une virgule faisait un point
Sur une phrase vide,
Ne s’exprimant qu’après la ponctuation
De l’escalier du tunnel vers le jour
Et en attendant de nous retrouver
Pour poursuivre les heures du monde.