Pupilles noires


Poussière d’hiver pour cendre d’été

L’ombre est charbon d’hier

Glacée par le déni de l’abandon.

 

Comme tous les souvenirs,

L’offrande de la lumière

Est sous l’horizon.

 

Soleils bleus, soleils verts,

Paupières d’espérances

Et parfois de confiances,

 

Finissent ouverts

Sur les pupilles noires

Et dilatées du silence.

Des espérances


Ta sclérose (bonheur des phénix), tel le ressac incessant de la mer comme limite au nécessaire inabouti, par tes racines ancrées dans le mystère bardé d’un tapis de nécrophages et de poussières, éclate et s’élance au dehors, gourmande à l’excès, tel un cri figé, vers les gâteries suprêmes des couleurs du savoir et de la pluie.

La droite est l’ignorance du zénith et l’interprétation des hommes est dans cette quête aussi noble qu’inutile de l’univers (habillé d’éternité ronde dans les regards d’enfants), bénéficiaire d’une chance qui reste fugace et arrimée à la transparence foncière des imbéciles, tu es pour tous dans leur négligence, finissant comme humble demeure d’un hibou qui n’affronte jamais la lumière jusqu’au dernier glas que nul ne connaît, désespérance d’Hespérides.

Entre deux mondes


La mer dépose sans cesse les reflets des jours passés.

 

Poussière blonde pour frontière de l’origine qui agonise éternellement sur le devenir déjà mature du haut de l’âge de ses falaises.

 

Tout en dérobant quelques perles salées, le vent les unis.

 

Salué par les vagues et quelques vagues d’innombrables tiges d’espérances vertes où s’attardent quelques nuages de laine faisant bombance, il voyage sans cesse en transparence fouettant tous les masques des regards qui ne voient que leur monde et hument le souvenir d’un autre pour faire leur langage myope de savoir et lucide de croyances.