Larme matinale sur la rose piquante
Du jardin desséché, derrière ma lucarne
La nuit se fait absence comme le refus
D’un avenir devenu redouté.
L’interdit déserté du parfum rouge et léger
Porté par ta main pareille à la brise
Qui caresse le flâneur du printemps,
Restera froissé comme le secret
Pareil aux sourires du jour à traverser
Ressemblant à l’indifférence à venir
Confondue à l’oubli tant souhaité.
Vraiment très émouvant.
Et les flâneurs du printemps dans un souffle s’envolent désormais .. était ce vraiment hier ?
Les larmes s’éclipsent dans les gerçures. Isthmes éclatés dans la fuite du passé. Le temps se confond avec les saisons. Nul n’est plus éternel que l’hiver, voyageur qui s’endort et quitte les esprits avant de revenir. Le temps, les temps .. Ma mémoire semble un trop fort lendemain d’ivresse face à l’ordre de la Nature, qui avait compris que d’automnes en hivers, c’est toujours les mêmes échos. Que reste t il de vivre ?
Roses, orties. Les racines dans la même terre.
Le flâneur du printemps est le ciment de la solitude de l’hiver. Que reste t il à vivre ? Temps, échos interminables de saisons qui s’enchaînent. Nul n’est plus fort que l’hiver, ni plus éternel, voyageur qui en mars s’endort et quitte les esprits à la porte desquels il frappera quelques instants plus tard comme un vieil ami sous sa cape de fer. Ma mémoire est un lendemain d’ivresse inépuisable. L’euphorie s’estompe sitôt qu’elle est née. Tout se confond. Le temps aux saisons, la pluie aux printemps. Les roseaux dans les champs. Que restera t-il ? Poussières de brume. Peu importe demain, il sera le même qu’une année auparavant.
Épines de roses, feuilles d’orties. Racines plongées dans la même terre.